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Ami de la tranquillité,
Témoin de destinées suprêmes,
L’heure est venue de la trouver,
La cime digne de toi-même.

Ne plus perdre, à des riens, son temps.
Ne plus sourire aux imbéciles.
Ne plus chercher l’amour plus grand
Que les montagnes. Vivre tranquille.

Les roches jettent des menaces,
De toutes parts s’ouvrent des abîmes,
Tu es passé par là, tenace,
Faisant la route vers ta cime.

Tu admirais cette beauté,
Distante, fière et insoumise,
Majestueuse et réservée,
Et tu la désirais conquise.

Mais la montagne se cabrait,
Barrant, farouche, le passage.
Sa nudité la dérangeait,
Elle se couvrait d’herbes sauvages.

Les pieds ne s’arrêtant à rien
Foulaient les pierres avec patience.
C’est toi qui as choisi ce chemin,
Et en avant, la récompense:

Le caractère fort et hardi,
La liberté indestructible,
Et l’âme où règne l’harmonie,
La paix, la grâce inamissible.

Tu as connu les hauts sommets
Sans avoir reculé d’une semelle.
Les faibles, pris d’un rêve secret,
Déjà, te prennent pour modèle.