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Je traîne ma vie, comme le chien de Pavlov,
Aux réflexes acquis obéissante,
Et ma fidélité, qui est à toute épreuve,
Les gâte, mais j’en suis dépendante.

Je crains de m’effrayer du redoutable,
Quand il fait noir, mes mains se gèlent.
Et, à chaque son, ma peur immaîtrisable,
Vibre dans mon coeur de plus belle.

Le cynisme d’autrui et leur grossièreté,
Forcément, éveillent en moi une écolière,
Alors, derrière un dos, j’aimerais me cacher,
Pas par trouille, mais par dépit amer.

Oubliant que les petits ne le sont plus,
Je m’adonne à la moralisation.
Et bien sûr que je deviens un vrai casse-cul,
Mais je crois remplir mes obligations.

Et alors le bonheur soudain me fait
Trépigner d’impatience comme un enfant.
C’est comme si je donnais, le Jour de l’An,
Des cadeaux, priant que l’on soit satisfait.

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