***

Salut, printemps, salut!
La peau jouit du soleil toujours modeste,
Et les oiseaux, pareils au choeur céleste,
Gazouillent éperdument haut dans la nue.
Salut, orage, salut!
L’averse brève reverdit la terre,
Et, joyeusement, le tout premier tonnerre
Annonce que l’hiver n’est plus.
Salut, amour, salut!
Un coup d’oeil m’a suffi, l’âme frissonne,
Et, sans penser à rien, je m’abandonne
Au sentiment, le reste a disparu.