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Lourd de pensées sur le vieillissement
Parmi la foule pressée,
Le coeur se serrait d’apitoiement,
De peur, de nécessité.

Muet, habillé à l’ancienne,
Sur un petit banc boiteux,
Enseveli dans ses peines,
Restait assis un vieux.

Et dans ses grandes mains noueuses
D’orfèvre en toute matière
Manque la force précieuse
Qui l’aidait dans les affaires.

Les gens aimaient le prendre en pitié,
Sans lui donner leur chaleur,
Mais la vieillesse l’a salué,
Sa voisine pleine d’aigreur.

Chez l’homme seul il est si facile
D’ouvrir la porte tout doux,
Il n’a personne dans toute la ville
Pour bien tirer le verrou.

Et, depuis, lui et son hôte
Sans se presser, à voix basse,
De cimetière parlottent
Et, devant eux, passent et passent

Les gens sereins et en liesse,
Le contentement dans les yeux,
Mais où trouver la tendresse?
Mieux vaut que l’âme disparaisse
Quelque part dans les cieux.

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