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Mes émotions, c’est le déferlement du rêve,
L’amour imaginaire, le leurre imaginaire.
Comme les vagues marines, ce tourbillon m’enlève
Au fin fond des abîmes… Ce rêve n’en finit guère.

Il m’est dur de tenir ce grand déluge en bride,
Mais où est le mensonge? Où est la vérité?
Je bois mes émotions à pleines gorgées avides.
Maintenant, bientôt, tout de suite, je vais tout démêler.

Je les scrute de près sans toujours rien comprendre
La clef de ce mystère est là, mais elle me fuit.
Je hais tout en ayant de l’amour à revendre,
J’y crois, mais je n’y crois que l’espace d’une nuit.

Et ce rêve éternel rend mes matins pénibles,
Je dois me réveiller pour fuir ce délire fou.
Que tout s’envole au vent, mais j’ai un doute horrible:
Et si la vérité n’existait pas du tout?