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Chantons, assis en cercle, l’air populaire
Sur le postillon mort dans la plaine,
Par ce chant plaintif même l’âme étrangère
S’emplira de tendresse sereine

Et de douce chaleur par le froid aigu.
Comme il est de coutume en Russie,
On aime une fille en robe d’été, pieds nus,
Et l’on chante sa peine toute la nuit.

Le vieil accordéon joue sous le ciel quiet,
Dans l’air flottent les sons harmonieux,
Tout s’y mêle: gaillards, rendez-vous secrets
Et cadeaux de mariage somptueux.

Du soldat veuf et des misérables haleurs
Chantent à la fauchaison les moujiks,
Et les filles, en tapant du pied, poussent en choeur
Des chansons gaies frôlant l’impudique.

Je voudrais me confier à ces vieux refrains
Et leur raconter toute ma vie.
Mon coeur vibre envahi d’un bonheur soudain,
Chante, mon âme, je te tiens compagnie.

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