***

Le bruit du train s’est tu, la gare est vide,
L’adieu ne sonne plus à mes oreilles.
Et à quoi bon? Les mots, c’est insipide,
Mais on promet souvent monts et merveilles.

Faut-il que, du passé, je me souvienne
Ou que je couve des rêves illusoires?
Le feu s’éteint dans l’âme et la vie freine,
Je disparais au fond de ta mémoire.

Le beau lointain, voilà ce que j’espère
En ce moment, voilà ce qui m’accroche.
À tes côtés, j’étais trop solitaire,
Je dois partir au loin pour être proche.

La gare est vide, abandonnée et grise,
Il n’y a plus d’affairement, plus de rancunes,
Ni moi, ni toi. Ma décision est prise:
Oublier tout! Sans la moindre amertume.

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