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On m’a élevé sur le trône!
C’était bien écrit dans le ciel, comme suit:
“Tu vivras dans ton propre royaume,
Tu auras de la force et du génie.”

Ça me va à la perfection,
Mon physique est, somme toute, respectable,
Je traite mes courtisans sans façon,
Je suis avec les autres fort aimable.

Le peuple a jubilé tout un mois,
Comme il se fait chez nous de toute ancienneté.
Pour lui, elle commence déjà,
Cette vie meilleure qu’il avait cherchée.

Mon peuple est parfaitement travailleur,
Pas avide de fric, enfin pas trop,
Il se lève toujours de bonne heure
Et travaille sans se donner du repos.

Nos voisins revendiquent nos terres,
Pas de grace pour ces intrigants et pillards.
Nous sommes sur le sentier de la guerre,
Il est proche, le jour de la victoire.

Mes souhaits se réalisent à l’instant,
Même plus vite qu’il ne faut, mais voici le hic:
En pensée, tout a l’air excellent,
Ça ne tourne toujours pas bien en pratique.

J’ai rêvé, hélas, pauvre de moi!
Me voilà toujours dans mon vieux taudis.
Quand j’aurai grandi, je serai roi,
Pour le trône je suis encore petit.

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