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Tiens, la pluie mesure notre terre
Pas à pas, pieds nus, toute mouillée,
Parcourant, libre et à la légère,
Même les coins les plus reculés.

Sur les parapluies joyeux elle danse,
Bruine dans les villes capitales,
Et s’en va sans qu’on n’en ait conscience
Ne songeant qu’à la prochaine escale.

Dans les flaques les enfants piétinent
Sous la pluie d’été, drôlement contents.
Ce matin elle-même galopine
Dans la ville et la réveille gaiement.

Elle lave les maisons, les places,
Abreuvant les fleurs et les gazons,
Et, ne serait-ce qu’un instant fugace,
L’eau céleste coule à profusion.

La nature boit, reconnaissante,
Chaque goutte d’eau, ce don des cieux.
La pluie, par sa force vivifiante,
Ressuscite la planète bleue.

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